Révolutions, pour de faux.
Le propre des époques incertaines et troublées c’est le dérèglement du langage ; les mots ont un sens détourné qui permet toutes les interprétations et toutes les approximations. A ce titre celui ou celle qui réussit à préempter un champ sémantique à son avantage dispose d’un atout considérable, car il choisit le terrain sur lequel se déroule la bataille de la communication et des idées. Le retournement extrême du langage c’est bien sûr celui qui a été si bien décrit par George Orwell avec le concept de novlangue dans « 1984 ». Les mots non seulement sont vidés de leur sens mais disent souvent le contraire de ce qu’ils exprimaient auparavant. Le langage est alors une grande Ironie. Aussi c’est avec un certain amusement que j’ai découvert le titre de l’ouvrage publié par Emmanuel Macron aux Editions XO : « Révolution ». Voilà un pur produit du système socio-politique français, ancien banquier d’affaire, qui entonne l’air de la révolution. Bigre...