IRONIE GLACANTE

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Il y a une ironie glaçante à constater qu’un organisme de quelques microns provoque une panique à l’échelle du globe.
Il y a une ironie glaçante à voir l’épidémie de coronavirus démarrer dans la Chine industrielle et en Italie du nord, régions emblématiques d’une mondialisation « heureuse ».
Il y a une ironie glaçante à observer nos sociétés hyper-techniques recommander comme mesures protectrices l’absence de serrage de main et de bises.
Il y a une ironie glaçante à pleurer les morts en Iran, pays incroyablement touché, théocratie manifestement abandonnée par dieu.
Il y a une ironie glaçante à entendre tous les thuriféraires du secteur privé réclamer à grands cris le secours immédiat et massif de l’Etat.
Il y a une ironie glaçante à promettre des moyens aux hôpitaux et aux soignants quand on les leur refuse depuis des années.
Il y a une ironie glaçante à tout faire pour combattre ce virus alors que d’autres maladies font des ravages sans que personne ne s’y intéresse.
Il y a une ironie glaçante à tout changer dans nos vies alors que l’on fait si peu pour combattre le dérèglement climatique.
Il y a une ironie glaçante à constater les « chacun pour soi » nationaux à l’heure de la globalisation totale.
Il y a une ironie glaçante à prier pour que la recherche avance vite alors qu’on lui avait coupé tous les crédits sur le sujet.
Il y a une ironie glaçante à se demander à quoi ont servi les milliers de milliards déversés sur nos économies depuis dix ans.
Il y a une ironie glaçante à se dire que personne ne sait si nous en faisons trop ou pas assez.
Il y a une ironie glaçante à continuer à prendre le RER A et juste après faire toutes ses réunions sur son PC.
Il y a une ironie glaçante à faire du gel hydroalcoolique l’objet le plus recherché de 2020.
Il y a une ironie glaçante à rechercher de vieux jeux de société pour s’occuper.
Il y a une ironie glaçante à penser, que, non, décidément, encore cette année, le PSG ne gagnera pas la Champion’s League.
Il y a une ironie glaçante à entendre ceux qui clament que « tout va changer après cette crise» et ne pas les croire.
Il y a une ironie glaçante à se dégager de toute contrainte budgétaire, dans des proportions inouïes, alors qu’il était impossible de dépenser quelques millions auparavant.
Il y a une ironie glaçante à se demander pourquoi on détecte si peu de cas en Afrique.
Il y a une ironie glaçante à voir le printemps arriver.
Il y a une ironie glaçante à constater l’incompétence de Donald Trump.
Il y a une ironie glaçante à demander aux personnes âgées et seules de rester chez elles, seules et âgées.
Il y a une ironie glaçante à ne pas savoir si les mesures prises pour endiguer l’épidémie ne provoqueront pas plus de dégât l’épidémie elle-même.
Il y a une ironie glaçante à se demande à quoi servent le big data, l’intelligence artificielle, les GAFA et tous ceux qui allaient nous sauver.
Il y a une ironie glaçante à comprendre que nous sommes humains.

Commentaires

  1. Ironie glaçante que ne pas savoir utiliser Excel pour voir que la propagation ralentie d'elle même .

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