Notes d'été
TÉLESCOPAGE
Il y a quelques jours la Commission Européenne a infligé une
amende record de 4,3 milliards d’euros à Google. Cette amende vise à réprimer
l’obligation pour les fabricants - notamment les constructeurs de smartphones -utilisant Android à pré-installer les différentes applications de Google (Gmail, Maps, Chrome..) sur
leurs terminaux, créant de facto une distorsion de concurrence.
Cette condamnation – évidemment Google a décidé de faire
appel retardant encore son application effective– intervient après plusieurs
années de procédure et doit beaucoup à la pugnacité de la commissaire en charge
du dossier, Margrethe
Vestage.
Hélas le "mal "est déjà fait car en usant
de ces pratiques Google a acquis une position monopolistique sur le marché des
systèmes d’exploitation – à l’exception des produits Apple – et une position
dominante sur de nombreux services. La sanction est beaucoup trop tardive.
Par ailleurs alors que le montant de
l’amende paraît très élevé l’annonce des résultats de Google pour son dernier trimestre
relative très fortement sa portée. Sur le seul deuxième trimestre 2018 la
société américaine a annoncé un résultat net de 8,1 milliards de dollars soit
6,9 milliards d’euros. Pour le dire autrement l’amende représente moins de 60
jours de bénéfice…donc vraiment pas grand chose pour Google.
Trop tard, pas assez fort, le droit
européen paraît bien démuni !
INSTITUTIONS
image: Abaca
On ne reviendra pas sur les multiples facettes de l’affaire Benalla (qui est tout autant une affaire Macron). On se contentera de rappeler les faits établis :
-
un employé de la Présidence de la République
a commis plusieurs infractions, outrepassant ses fonctions,
-
il bénéficiait de la bienveillance, voire de la
complicité, de certains membres des « forces de l’ordre », en raison
de sa proximité avec le Président de la République,
-
une sanction légère lui a été appliquée, et si l’affaire
n’était pas sortie dans la presse, tout aurait continué comme avant,
-
le pouvoir a tout fait pour minimiser l’affaire
à coup d’omissions, de demies-vérités, ou de vraies mensonges,
-
Emmanuel Macron revendique la responsabilité
de l’affaire.
Or justement cette affaire met en lumière l’irresponsabilité
du chef de l’Etat ; dans ce jeu de dupes qu’est devenu la Vème république
le Premier Ministre est un exécutant et ce n’est pas lui qui dirige le pays.
Tout se passe à l’Elysée mais l’Elysée est comme hors sol et hors d’atteinte.
Plus que jamais on voit bien la nécessité de refonder nos institutions et de
sortir de cette démocratie croupionne que nous voyons prospérer sous nos yeux.
COUPE DU MONDE
La victoire paraît déjà loin. Elle aura été un beau moment
de partage, de joie et d’émotion. C’est déjà ça.
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